Connaissez-vous vraiment l'intérêt de la garantie plancher ? Peu connue, cette protection de l'épargne n'en mérite pas moins réflexion pour qui souhaite placer son épargne sur des supports en unités de compte. Certains contrats d'assurance vie l'incluent d'office, d'autres non. Explications.
Placer une partie de son épargne sur des supports en unités de compte présente, on le sait, un risque de perte en capital1 : ainsi, en fonction de l'évolution des marchés financiers, vous pouvez tantôt bénéficier de hausses de votre investissement initial, tantôt être confronté à des baisses. Un scénario qui peut inquiéter et c'est normal, surtout si vous avez choisi l'assurance vie pour transmettre un capital à un ou plusieurs bénéficiaires. Dès lors, comment faire ?
Une protection quelque peu oubliée
Pour préserver votre épargne des fluctuations des marchés financiers et être assuré de pouvoir transmettre les capitaux nets investis sur les supports en unités de compte, sachez qu'il existe une "protection" dont le rôle peut s'avérer crucial : la garantie plancher en cas de décès.
De quoi s'agit-il exactement ? D'une garantie de prévoyance qui s'applique aux versements sur un support en unités de compte dans l'hypothèse où au jour du décès de l'adhérent ce support affiche une valeur liquidative inférieure à celle appliquée au moment où l'adhérent a choisi d'y investir son épargne.
Par exemple, si vous avez investi sur un support en unités de compte dont la part avait une valeur de 100 euros, et si à votre décès, ce support affiche une valeur de la part à 90 euros (moins-value de 10 euros), le mécanisme de la garantie plancher permettra à vos bénéficiaires de percevoir un capital décès calculé sur la base d'une valeur de part de 100 euros. Dans tous les cas, cette garantie s'applique aux sommes nettes de frais investies sur les supports en unités de compte, déduction faite des éventuels rachats ou arbitrages effectués.
Le plus souvent, la garantie plancher joue jusqu'au 75ème anniversaire du souscripteur.
En option ou inclue
Dans un contexte de volatilité des marchés financiers, ce système de protection de l'épargne peut s'avérer utile. Pour autant, tous les contrats d'assurance vie multisupport ne sont pas logés à la même enseigne.
Pour faire simple, sachez que si certains contrats comportent d'office cette garantie - ce qui est le cas, par exemple, du contrat collectif d'assurance vie multisupport Afer2 - d'autres contrats ne la proposent pas du tout, ce qui peut être préjudiciable.
D'autres contrats, enfin, ne proposent une telle garantie plancher qu'en option, et sous certaines conditions (le montant du capital sous risque peut être limité à 50 000 euros, par exemple) et à des coûts souvent variables en fonction de l'âge. Quand cette garantie est proposée en option, il faut le plus souvent y souscrire au moment de l'adhésion, car par la suite ce n'est plus possible !
1. L'investissement sur des supports en unités de compte présente un risque de perte en capital. Les montants investis sur ces supports ne sont pas garantis mais sont sujets à des fluctuations, à la hausse ou à la baisse, dépendant en particulier de l'évolution des marchés financiers.
2. Intégrée au contrat Afer, la garantie plancher s'applique automatiquement, pour chacun des supports en unités de compte, en cas de décès de l'adhérent avant son 75ème anniversaire. Son coût annuel (0,055% de l'épargne investie) mutualisé entre tous les adhérents, est calculé mensuellement et déduit, quel que soit l'âge de l'adhérent, des dividendes distribués.
Document à visée informative à jour au 01/09/2018.